Réflexion Coranique N°418. Āyat 1 :2 – Louer Allah ‘azza wajall de la bonne manière

Bismillāh,

الْحَمْدُ لِلَّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ

Louange à Allah, Seigneur de l’univers.

(Sūrat al-Hamd, No. 1, Āyat 2)

Dans le chapitre d’ouverture du Saint Coran, Allah enseigne à Son serviteur des mots avec lesquels il peut s’adresser à son Créateur. L’homme n’a pas la capacité de comprendre la réalité d’Allah et par conséquent, il ne peut véritablement Lui adresser ses louanges. Rien que le fait qu’Allah l’Exalté ait autorisé à l’homme – qui est complètement démuni et dépendant par essence – à faire appel à Lui et à Le louer est un merveilleux bienfait. Voici quelques paroles de l’Imam al-Sajjad (que la paix soit sur lui) tirées de l’Entretien Intime de ceux qui évoquent (munājāt al-dhākirīn) :

Aussi, une des plus grandes faveurs à notre égard est l’égrènement de l’évocation de Toi sur nos lèvres et Ton Autorisation (pour nous) de T’invoquer, de Te sanctifier et de Te glorifier !

(Sahīfah Sajjādiyyah, Du‘ā 1, passages 8 et 9)

Ailleurs, le même Imam explique que si la possibilité de louer Allah n’avait pas été accordée, on aurait franchi les limites de l’humanité pour atteindre la bestialité, voire pire ! 

En comprenant que nous sommes incapables de saisir l’intégralité et la signification de la louange d’Allah, nous nous rendons compte que nous allons naturellement faillir à véritablement comprendre le sens de ce verset, malgré le fait de le répéter constamment. Prêter attention à ce détail au moment de prononcer ces paroles, devrait nous remplir d’humilité. Nous le récitons sans faire preuve d’arrogance, mais plutôt parce que notre Seigneur l’a révélé ainsi. Certains autres versets du Saint Coran mettent l’accent sur ce point ; hormis certains individus purifiés, personne n’a la capacité d’attribuer quoi que ce soit à Allah subhānahu wata‘ālā.

إِلَّا عِبَادَ اللَّهِ الْمُخْلَصِينَ سُبْحَانَ اللَّهِ عَمَّا يَصِفُونَ

Gloire à Allah. Il est au-dessus de ce qu’ils décrivent ! Exception faite des serviteurs élus d’Allah

(Q 37 :159-160)

Par conséquent, rien de ce que nous disons ne peut être considéré comme un véritable éloge d’Allah. Bien sûr, nous devons fournir des efforts et essayer d’améliorer la qualité de notre prière, de ne pas nous hâter pour la finir au plus vite ou de permettre à notre esprit d’être inattentif à Lui. Néanmoins, si notre prière, avec tous ses défauts, est acceptée, c’est uniquement en raison de Sa miséricorde infinie. 

Un dernier point motivant à ce sujet est que dans les différentes narrations des Ahlul-Bayt (que la paix soit sur eux), l’importance d’accomplir les actions et les prières surérogatoires (nāfila) a été soulignée en raison du fait que ces dernières constituent le moyen de compenser et d’amender les défauts des actions obligatoires. Par exemple, il est rapporté de l’Imam Muhammad al-Bāqir ‘alayhis-salām : En vérité, nous n’ordonnons l’accomplissement des actions surérogatoires, uniquement pour que de cette façon, les gens puissent compléter [pallier à] ce qui manque à leurs actes obligatoires. (Traduit de l’anglais)

Au cours du mois de Ramadan, nous devons nous efforcer d’améliorer la qualité de notre prière et augmenter notre humilité en l’accomplissant. Nous prions qu’Il, par le biais du Noble Messager et de sa pure progéniture, nous bénisse de la capacité d’accomplir les prières surérogatoires et de rectifier ce qui manque dans nos prières obligatoires, en particulier en cette saison bénie d’adoration. 

Sources : ‘Allāmah Muhammad Husayn Tabātabā’ī, Tafsīr al-Mīzān ; Muhammad al-Hasan al-Hurr al ‘Āmilī, Wasā’il al-Shī‘ah, v 4., p. 71.