Réflexion No. 82: Āyat 13: 11 – Le changement social

إِنَّ اللَّهَ لَا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّىٰ يُغَيِّرُوا مَا بِأَنْفُسِهِمْ

Innallaha la yughayyiru ma bi-qawmin hatta yughayyiru ma bi-anfusihim

En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes.

(Suratur Ra‘d, N. 13, Ayat 11)

 Ce verset relate une importante vérité qui est l’essence même de la croissance et du progrès dans la société humaine. Les clés d’un état progressif pour un groupe de personnes, ou d’ailleurs même pour un particulier, se trouvent d’abord entre leurs propres mains. Chaque fois que la situation d’une personne change pour le meilleur ou pour le pire, cela est souvent lié à leur propre action ou passivité. De tels changements ne sont pas accidentels et aléatoires. C’est une accumulation des effets des actions continues des personnes qui provoquent un changement graduel. La grâce d’Allah en faveur de l’amélioration des conditions n’est pas garantie sans efforts préalables de la part des gens eux-mêmes.

Pour apporter un changement dans la communauté, les membres doivent :

1)     Se rendre compte que leur condition n’est pas optimale et nécessite des améliorations.

2)     Avoir la volonté de changer.

3)     Avoir une forte volonté et être déterminé à appliquer des changements.

4)     Sensibiliser la communauté.

5)     Travailler sur les changements requis en se basant sur une vision et un plan concret.

6)     Être cohérent et persévérant dans la voie qu’ils ont planifiée

Dans le Tafsir-e-Namune, ce verset est décrit comme l’un des principes les plus importants de la société humaine. Les succès et les échecs de la société reposent sur ce principe. Ce n’est que si les membres de la société apportent un changement en eux-mêmes que la société pourra changer extérieurement. Il est vain d’espérer des améliorations globales sans changement individuel. L’individu doit constamment s’améliorer et aller de l’avant.

Les gens attribuent souvent les succès ou les échecs de la société à des facteurs externes. Les influences sociales liées à l’environnement affectent une communauté, mais ne sont pas les seuls facteurs déterminant sa condition. Ce sont les gens qui se laissent influencer par ces facteurs et en deviennent les victimes.

Lorsque nous souhaitons que nos communautés soient différentes, nous devons nous rappeler de ce verset. Quels que soient les aspects que nous n’aimons pas, nous devons tout d’abord apporter un changement à l’échelle individuelle. Ce changement aura des répercussions et transformera toute la communauté.

Source: Ayatullah Nasir Makarim Shirazi (Editeur), Tafsir-e Namune.