Réflexion No. 46: Āyat 43:32 – A la recherche de la Miséricorde Divine

وَرَحْمَتُ رَبِّكَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ
Warahmatu rabbika khayrun mimmā yajma‘ūn
La miséricorde de ton Seigneur vaut mieux, que ce qu’ils amassent.
(Sūratul Zukhruf, No. 43, Āyat 32)

Les Gens de ce monde croient que la richesse et le statut acquis dans ce monde par les gens, les rendent dignes d’une certaine position.  L’être humain a toujours pensé comme cela, jugeant les choses par une vision à court terme et limitée. Les Gens, du temps du Saint Prophète (saw) et du temps des autres Prophètes, s’opposaient à celui qui avait reçu la révélation de Dieu. Pourquoi n’avait-elle pas été donnée à un de leurs vaillants et puissants dirigeants ? Pour eux, ces gens étaient plus dignes de recevoir une révélation. Par exemple, dans le verset précédent Allah (swt) les cite en disant : Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre ce Coran sur un haut personnage de l’une des deux cités ? (Q 43:31). Le Coran, selon les Mecquois, n’aurait pas dû être révélé à “un homme pauvre comme le Saint Prophète qui ne détenait aucune richesse ni confort. Les goûts des gens étaient tellement dépravés, que la bonté morale et l’excellence spirituelle n’avaient plus de valeur à leurs yeux” (Quran tr. par Mir Ahmed Ali, p. 1461). Allah, ‘azza wa jall (le Puissant et le Majestueux) leur dit qu’Il accorde sa mission et sa Miséricorde, à celui qu’Il Sait digne de cela.

L’être humain perd beaucoup de temps à récolter sa fortune, les richesses de ce monde et sa gloire. La qualité de vie, le statut social, la satisfaction dans la vie, sont jugés en fonction de ce que les gens ont. Mais Allah (swt) nous rappelle un point important dans le verset ci-dessus. Sa Miséricorde est telle qu’elle doit valoir la peine d’être acquise. Si nous sommes capables de Le satisfaire et qu’on reçoit sa Miséricorde, alors nous avons accompli quelque chose de plus précieux que ce que le monde entier peut nous offrir. Rien ne peut être comparé à cela. C’est un fait qui doit être souvent rappelé aux êtres humains qui ont tendance à oublier.

De la même manière que les êtres humains recherchent les richesses de ce monde, ils devraient être en quête constante et sérieuse de la miséricorde d’Allah (swt).  Dans le ta‘qibāt quotidien, après le salāt nous disons : ‘O Allah Je recherche les sources de ta Miséricorde’ (Du‘ās après les prières de zuhr & maghrib). L’Homme devrait être vigilant des petites et grandes actions qui apportent la miséricorde de Dieu.

Le Saint Coran mentionne beaucoup d’actions qui apportent la miséricorde d’Allah (swt) :
1.    Une obéissance complète en Allah et en Son Messager. Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde. (Q 3:132)
2.    La conscience de l’existence de Dieu. Soyez pieux, afin de recevoir la miséricorde (Q 6:155)
3.    Le respect du Coran en restant attentif et silencieux pendant sa récitation. Et quand on récite le Coran, prêtez-lui l’oreille attentivement et observez le silence, afin que vous obteniez la miséricorde (d’Allah). (Q 7:204)
4.    L’accomplissement de la salat et la charité. Accomplissez la salat, acquittez la zakat et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde. (Q 24:56)
5.    La recherche du pardon.Si seulement vous demandiez pardon à Allah? Peut-être vous serait-il fait miséricorde? (Q 27:46)

Ce sont les motifs qui amènent les pluies de miséricorde sur les gens. Ces facteurs doivent être réunis et acquis afin d’avoir une vie vraiment bénie. Récitons le verset ci-dessus pour nous rappeler que rien n’est plus précieux que la miséricorde d’Allah (swt). Récitons-le quand nous voyons une autre personne profiter d’une grande richesse ou d’un certain statut, ou que nous voyons des gens qui ont ce que Dieu n’a pas décrété pour nous. Si nous désirons certaines de ces choses, récitons ce verset et soyons convaincu que la recherche de la Miséricorde d’Allah (swt) est bien meilleure que tout ce que le monde nous offre.

Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Editeur), Tafsīr-e Namūne; The Holy Quran: with English translation and commentary according to the version of the Holy Ahlul-Bait, S.V. Mir Ahmed Ali, 1988.