وَإِذَا مَسَّ الْإِنْسَانَ الضُّرُّ دَعَانَا لِجَنْبِهِ أَوْ قَاعِدًا أَوْ قَائِمًا فَلَمَّا كَشَفْنَا عَنْهُ ضُرَّهُ
مَرَّكَأَنْلَمْيَدْعُنَاإِلَىٰضُرٍّمَسَّهُۚكَذَٰلِكَزُيِّنَلِلْمُسْرِفِينَمَاكَانُوايَعْمَلُونَ
Et quand le malheur touche l’homme, il fait appel à Nous, couché sur le côté, assis, ou debout. Puis quand Nous le délivrons de son malheur, il s’en va comme s’il ne
Nous avait point imploré pour un mal qui l’a touché.
(Sourat Yūnus, N°10, Āyat 12)
Les êtres humains peuvent être très inconstants, un moment bons et vertueux et à un autre moment au cœur dur et insouciants. Cette fluctuation est créée par une réponse intérieure aux différentes circonstances externes. Quand un être humain passe par des moments difficiles, il a des besoins qui ne sont pas satisfaits. Ces besoins non satisfaits créent un vide dans le cœur. Cela provoque l’humilité et il prend alors douloureusement conscience de sa faiblesse et de son insignifiance. La misère et l’amertume qu’il traverse, sont comme un feu qui fait fondre son cœur. Les voiles créés par l’amour du bas monde, par les péchés, les attachements etc. disparaissent, révélant son naturel et ses instincts les plus intimes. Il cherche l’aide de Dieu et se souvient de Lui continuellement, ainsi il parvient à se rapprocher de Dieu. Les difficultés sont donc des moyens efficaces pour nettoyer le cœur humain et pour laisser transparaître la lumière naturelle de chacun. Imam Ali (a) dit : Ne redoutez pas la pauvreté et les épreuves car si l’or est testé par le feu, le croyant lui est testé à travers les épreuves qu’il endure.
Cependant, dès que le besoin est satisfait, le voile réapparaît. Il se sent maintenant pleinement satisfait et devient arrogant. C’est comme s’il n’avait jamais eu besoin de Dieu. Allah dit à propos de cette personne : Vraiment l’homme devient rebelle, dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui même (Q96 :6). Cet état d’oubli et d’insouciance est connu comme Ghaflat et est une attitude mentale dangereuse qui empêche une personne de se concentrer sur Dieu et l’Au-delà. Les croyants sont donc méfiants vis-à-vis du confort et de la facilité car l’effet sur leur spiritualité est souvent négatif. Imam Mūsā al-Kāzim (a) déclare: Vous ne serez pas croyants tant que vous ne considérerez pas les difficultés comme des bénédictions et le confort comme une affliction car la patience au moment des difficultés est meilleure que l’insouciance dans un moment de confort.
Sources: Āyatullāh Makārim Shirāzī (ed.), Tafsīre Namūne;
Aghā Muhsin Qarā’atī Kāshānī, Tafsīr- Nūr