ذَٰلِكَ مَبْلَغُهُمْ مِنَ الْعِلْمِ
Dhalika mablaghahum minal ilm
Voilà toute la portée de leur savoir
(Sūratul Najm, no.53, Āyat 30)
Allah Le Tout-Puissant, dans le verset précédant celui-ci, met en garde contre les gens qui ne désirent que la vie de ce bas-monde. Ensuite, dans le verset ci-dessus, Il met l’accent sur l’étendue limitée de leur savoir – Voilà toute la portée de leur savoir. Les horizons lointains et infinis, dépassant ce monde, transcendent leur aptitude à la connaissance. Cette vision réduite est le résultat d’un savoir limité dans sa capacité. Ce sont les connaissances de Dieu, de la création de l’être humain, de la vraie signification de la vie terrestre et de la demeure éternelle dans l’au-delà qui élargissent l’esprit humain au-delà des paramètres de la vie terrestre.
Tafsīr-e Namūne propose les interprétations suivantes quant au savoir limité dont on fait référence dans ce verset:
– Une dérive qui entraîne le culte des idoles et le polythéisme
– Croire que les anges sont des filles de Dieu (comme dans le Qur’an 53:27)
– Etre l’esclave de ses désirs
– La Satisfaction dans les plaisirs éphémères et fugaces du monde
Allāmah Tabātabā’ī affirme dans le Tafsīr al-Mīzān que toute connaissance converge vers l’essence du savoir pour l’atteindre. La connaissance de ceux qui rejettent Dieu n’atteint que les limites externes de ce monde. Elle s’arrête là et ne peut aller de l’avant. Tout ce qui se trouve au-delà est hors de leur portée.
Dans un Du‘ā que le Saint Prophète (s) avait souvent l’habitude de réciter, il dit:
اللَّهُمَّ … وَ لاَ تَجْعَلِ الدُّنْيَا أَكْبَرَ هَمِّنَا وَلاَ مَبْلَغَ عِلْمِنَا
O Allah, ne laisse pas ce monde être notre plus grande préoccupation, ni la limite de notre savoir.
Ce Du‘ā fait partie des A‘māl de la 15ème nuit de Sha‘bān.
Quand nous rencontrons des gens qui rejettent la foi et critiquent ceux qui s’y conforment, nous ne devrions pas être intimidés par eux. Au lieu de nous replier et de nous sentir inférieurs, nous devrions nous rendre compte que telle est l’étendue de leur savoir. C’est par la Grâce de Dieu que nous avons été bénis par la connaissance de la foi, un savoir qui est vaste et infini. Ce savoir ne s’arrête, ni ne stagne. Il continue à avancer et à s’élever toujours plus haut, preuve que le potentiel humain ne connaît aucune limite dans son cheminement vers Dieu.
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Editeur), Tafsīr-e Namūne; ‘Allāmah Muhammad Husayn Tabātabā’ī, Tafsīr al-Mīzān; Tayyiba Publishers, A‘maal of Rajab and Sha‘bān