قُلْ بِفَضْلِ اللَّهِ وَبِرَحْمَتِهِ فَبِذَٰلِكَ فَلْيَفْرَحُوا هُوَ خَيْرٌ مِمَّا يَجْمَعُونَ
Qul: bifadhlil-lāhi wabirahmatihi fabidhālika falyafrahū huwa khayrun mimmā yajma‘ūn
Dis: [Ceci provient] de la grâce d’Allah et de Sa miséricorde; Voilà de quoi ils devraient se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent».
(Sūrat Yūnus No. 10, Āyat 58)
Ce verset présente le contenu du Coran comme une source de joie et de bonheur pour les croyants. Il vient après le verset qui parle du Saint Coran comme étant une guérison pour les croyants. Ici, Allah (swt) dit qu’il [c’est-à-dire le Coran] nous est parvenu par sa Grâce et sa Miséricorde. La guidance qu’il contient a changé le cours de l’humanité. Il a illuminé leur vie et leur a montré la voie du bonheur dans le monde ici-bas et l’au-delà. Ainsi, les gens devraient se réjouir de cela plutôt que des choses matérielles qu’ils ont amassées.
Être heureux de quelque chose signifie l’apprécier et en retirer un sentiment positif. Quand une personne trouve de la joie dans quelque chose, c’est généralement parce que celle-ci compte beaucoup pour elle. Cela lui procure un bien-être intérieur et la laisse avec une tranquillité d’esprit, se sentant ainsi mieux qu’avant qu’elle ne la trouve.
Avec les choses mondaines, le bonheur est éphémère et est bientôt remplacé par des émotions négatives. Cela est dû au fait que les gens s’attendent à trouver un bonheur durable à partir de sources matérielles et transitoires. Espérer un bonheur complet de telles sources est une illusion. En fin de compte, tout ce qui ne vient pas de Dieu, ne peut offrir un bien-être durable.
Un magnifique hadith de l’Imam al-Sādiq (a) dit : Il n’y a aucun réel soulagement [et bonheur] pour un croyant jusqu’à sa rencontre avec Allah (swt). Jusque-là, il peut être trouvé dans quatre choses : 1. Le silence, à travers lequel on devient conscient de l’état de son cœur et de son âme sur ce qui est entre soi et son Seigneur. 2. La solitude, à travers laquelle on est sauvé des afflictions de l’époque, tant apparentes que cachées. 3. La faim, à travers laquelle on étouffe les désirs et les chuchotements. 4. Se lever dans la dernière partie de la nuit, pour alléger son cœur et purifier sa nature et son âme (MH, H.7512).
Quand le bonheur est recherché à travers des sources spirituelles plutôt que matérielles, il est beaucoup plus fort et durable. Il prend une nuance différente, colorant la vie avec force intérieure et tranquillité. Il apaise, calme et est immunisé contre les circonstances fluctuantes. Il s’agit sans aucun doute du véritable bonheur que l’homme cherche en permanence.
Augmentons notre joie par le biais du Coran en comprenant qu’il s’agit de la communication directe de Dieu à nous. Savourons ses beautés et profondeurs et prenons-en ce dont nous avons besoin pour rester à flot dans ce monde orageux. Apprécions-le et sachons que rien n’est plus digne de réjouissance que les mots de Dieu à nous. Il n’est pas étonnant que le Saint Prophète (saw) ait dit: Celui à qui le Coran a été donné et qui pense ensuite que quelqu’un a reçu quelque chose de meilleur que ce qu’il a, a en effet rabaissé une chose puissante et a magnifié une chose insignifiante. (MH, H.16145).
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (editeur), Tafsīr-e Namūne; Muhammadī Rayshahrī, Mīzānul Hikmah.