إِنَّ الْإِنسَانَ خُلِقَ هَلُوعًا إِذَا مَسَّهُ الشَّرُّ جَزُوعًا وَإِذَا مَسَّهُ الْخَيْرُ مَنُوعًا إِلَّا الْمُصَلِّينَ
Innal-insāna khuliqa halū‘ā, idhā massahush-sharru jazū‘ā, wa-idhā maasahul-khayru manū‘ā illal-musallīn. |
Oui, l’homme a été créé instable [très inquiet] ; quand le malheur le touche, il est abattu ; et quand le bonheur le touche, il est grand refuseur. Sauf ceux qui pratiquent la Salât. (Soūrat al-Maʿārij, No 70, Āyāt 19-22) |
Du verset ci-dessus, nous pouvons extraire une leçon importante sur la nature humaine. Allah ‘azza wajall a créé l’homme de telle sorte qu’il est naturellement avide et anxieux. Avide quand il atteint la richesse et anxieux quand la difficulté lui arrive. Cependant, ceux qui s’humilient devant Allah ou comme mentionné dans le verset “ceux qui prient” ne sont pas souillés par, ou se sont purifiés de, ces traits négatifs. Ils ne convoitent pas non plus la richesse, ni ne sont stressés en période de difficulté. Dans ce qui suit, nous présenterons quelques points concernant la cupidité et comment nous pouvons contrôler le penchant naturel vers la richesse. L’être humain éprouve naturellement un sentiment d’attachement et de propriété sur la richesse qu’il se procure. C’est particulièrement le cas lorsqu’il peine et lutte pour gagner de l’argent. Mais cette notion d’indépendance dans l’obtention et la possession de richesses est imaginaire. La réalité est que l’homme, comme toute la création, dépend entièrement d’Allah dans tous les aspects de son existence. C’est quelque chose qui est prouvé par l’intellect aussi bien que par la tradition. Par exemple, dans un autre verset du Noble Coran, Allah nous rappelle que tout ce que nous avons a été fourni par Lui : Qu’auraient-ils à se reprocher s’ils avaient cru en Allah et au Jour dernier et dépensé (dans l’obéissance) de ce qu’Allah leur a attribué ? Allah d’eux, est Omnisicient (Q 4 :39). Avoir une telle vision de la richesse peut nous aider à contrôler la cupidité qui monte en nous. Si notre richesse vient d’Allah, alors sans aucun doute, Il a le droit d’exiger comment nous l’utilisons et d’où nous l’obtenons ! À cet égard, Allah subhānahu wata’ālā a spécifié des règles relatives à la richesse dans la sainte sharī‘ah. La première étape pour obéir à Allah en ce qui concerne notre richesse et contrôler les vices connexes qui peuvent survenir, tels que la cupidité, consiste à suivre ces décisions avec soin et diligence. Un croyant réserve du temps pour apprendre ces règles conformément à l’opinion de son marjaʿ taqlīd. En ce qui concerne la manière d’acquérir des richesses, il existe des commandements financiers concernant les règles du commerce, de la location, du partenariat, des dons, etc. Dans certains cas, quelqu’un peut penser qu’il est devenu propriétaire d’une richesse alors que selon les règles de la sharī‘ah, la transaction qu’il a effectuée n’était pas valide ! Par exemple, la richesse acquise par l’usure, l’achat et la vente de certaines choses interdites ou en accomplissant des actions interdites est invalide. La sharī‘ah a également des règles concernant la dépense des richesses. Dans certains cas, il est obligatoire de dépenser sa richesse dans une cause particulière. Par exemple, zakāt, khums, aller au Hajj, prendre soin de ses parents, de sa femme et de ses enfants. Tous ces éléments ont des détails et des conditions qui doivent d’abord être compris, puis mis en œuvre. De plus, l’obligation de prendre soin de sa femme ne dépend pas de sa situation financière. Même si elle a son propre argent, son mari est toujours obligé de s’occuper de ses dépenses quotidiennes. Ce n’est pas le cas cependant pour ses parents et ses enfants. Dans tous les cas, l’essentiel est de réaliser que ces commandements lumineux de la sharīʿah ne sont pas séparés de l’akhlāq de l’homme. Akhlāq fait référence aux traits profondément enracinés dans l’être de l’homme et ceux-ci sont formés par des actions. Par conséquent, il existe une relation intense et profonde entre l’externe et l’interne. Quelqu’un qui dépense son argent dans les causes obligatoires a déjà commencé à contrôler et à brider des traits négatifs comme la cupidité. Enfin, l’islam encourage davantage l’homme à déraciner le trait de cupidité en reconnaissant que ce monde et tout ce qu’il contient est éphémère. L’effet des actes sur l’âme de l’homme est quelque chose qui persistera, et il l’emportera avec lui dans l’au-delà. Dans les livres de nos frères des Ahl al-Sunnah, il est rapporté par une femme du Prophète sallal-lāhu ‘alayhi wa-ālihi wasallam qu’une fois les musulmans ont abattu un mouton et l’ont distribué aux nécessiteux. Le Messager d’Allah (s) lui a demandé: Combien en reste-t-il? Elle a répondu: “Il ne reste que son épaule.”Il a dit: Tout [ce qui a été donné en charité] reste sauf son épaule. (Al-Hindī, Kanz al-Ummāl, H. 16150) Nous prions Allah l’Exalté par le Noble Messager et sa pure famille de nous permettre de rectifier nos affaires, de purifier nos actions et de perfectionner nos traits internes pendant que nous avons encore du temps dans cette courte vie. Sources: Āyatullāh Muhmmad Bāqir Tahrīrī, Insān va gustaray-i huqūq-i bandegī (A Commentary on the Risālat al-huqūq). |