Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit, et il annonce aux croyants qui font de bonnes œuvres qu’ils auront une grande récompense.
(Sūrah al-Isrāʾ No 17, Āyat 9)
Dans ce verset béni, Allah ‘azza wajall présente le Coran comme étant un guide vers ce qui est le plus droit. Dans d’autres versets, le Coran est également mentionné comme étant un remède (Q10 :57), ou une lumière (Q 5:15). De tels versets nous rappellent que nous devons tirer profit de ce noble livre et lui permettre d’être notre guide dans la vie et notre remède. Au milieu des problèmes matériels quotidiens qui envahissent naturellement nos vies, et entre les engagements sans fin qui nous assaillent, nous devons réserver du temps pour lire et méditer sur le Noble Coran. Le faire de manière répétée et régulière rafraîchit et adoucit le cœur. En plus de l’aspect éducatif de bénéficier des nobles enseignements du Coran, nous voulons bénéficier de sa lumière et la laisser entrer dans nos cœurs. Nous devons veiller à ne pas aborder le Coran comme n’importe quel autre livre. Nous voulons plutôt lui permettre d’entrer dans notre cœur avec amour et admiration. Comme le dit Amīrul Mu’minīn (a) : Récitez-le clairement et ne le lisez pas rapidement comme de la poésie, ne le dispersez pas non plus comme du sable [lors de la lecture]. Au contraire, intimidez vos cœurs endurcis en [le lisant] et que votre préoccupation ne soit pas [d’atteindre] la fin du chapitre. (Al-Kāfī, v. 2, p. 614)
L’un des éminents juristes du siècle dernier était un érudit du nom de Āyatullāh ʿAbd al-Karīm al-Hāʾirī al-Yazdī, qu’Allah élève sa position. Il a joué un rôle important en ravivant le séminaire islamique de Qum et dans la formation d’étudiants tels que l’imam Khomeiny et l’Āyatullāh Sayyid Muhammad Ridā Gulpaygānī. On rapporte qu’il a dit : “Les ʿāmmah (les non-Shī’ah) ont laissé de côté la ʿitrah (la famille du Prophète, que la paix et les bénédictions soient sur lui et sa famille), tandis que les khāssah (les Shīʿah) ont mis de côté le Coran. Cette triste réalité signifie que les deux parties ont commis une injustice, elles ont toutes deux négligé les conseils que leur a donnés le Noble Prophète de l’Islam. Les deux objets de poids légués à la nation musulmane étaient destinés à être conservés ensemble !
De la même manière que les croyants doivent se souvenir, supplier et se connecter avec l’Imam vivant (qu’Allah hâte sa réapparition), ils doivent également essayer de se connecter au Coran et d’en bénéficier. L’Imam et le Coran sont tous deux vivants et prêts à aider ceux qui leur tendent la main. Selon les mots du poète persan Hafiz, ce sont des docteurs de l’amour dont nous devons rechercher l’aide.
Le docteur de l’amour est comme le Messie, bon et aimant,
Mais hélas si vous ne ressentez pas la douleur en vous, qui vous guérira ?!
Selon les mots de l’Imam al-Bāqir (a), le Coran est vivant : En effet, le Coran est vivant et ne meurt pas. Et les versets sont vivants et ne meurent pas. Car si un verset qui avait été révélé au sujet d’une communauté mourait avec sa mort, alors le Coranserait également mort. Mais au contraire, il coule parmi ceux qui restent tout comme il coulait parmi ceux qui sont passés.(Bihar al-Anwār, v. 35, p. 403)
Une condition clé pour que quelqu’un puisse bénéficier du Coran est qu’il doit s’efforcer d’obéir à Allah et de mettre en œuvre les enseignements du Coran et de la shari’ah dans sa vie. Depuis l’époque des Imams jusqu’à aujourd’hui, il y a eu des individus qui ont lu, compris et même mémorisé le Coran mais ne se sont absolument pas souciés de le mettre en œuvre ! Les lecteurs intéressés peuvent approfondir leurs recherches sur la vie du conquérant du XIVe siècle, Timur, comme exemple d’un tel individu. Cependant, d’un autre côté, l’histoire est pleine de personnalités illustres qui ont utilisé le Coran de manière positive et en ont profité, se purifiant et atteignant des niveaux de servitude de plus en plus élevés. L’une de ces personnes était une érudite iranienne, Bānū Amīn Isfahānī, décédée il y a environ quarante ans. Bānū Amīn était une érudite exceptionnelle qui a été autorisée à raconter officiellement des ahadīth et à pratiquer l’ijtihād par divers autres juristes. Elle a écrit un ouvrage tafsīr en quinze volumes, intitulé Makhzan al-ʿIrfān. Dans une partie, elle décrit les diverses réalités spirituelles qui lui ont été montrées. Elle explique qu’elle était au courant lorsque l’Ange de la Mort venait dans son quartier et elle savait même dans quelle maison il se rendait. Lorsqu’on lui demanda comment elle avait atteint un tel niveau, elle répondit : « En raison de mon intimité avec le Coran, j’ai pu atteindre ce niveau. Plus je me lie au Coran et me noie dans ses versets Divins, plus j’atteins ces états et plus les voiles sont écartés de moi’ (Az No Bā Tū, Shaykh Muhsin ʿAbbasī Waladī, v. 2, p. 168) Implorons Allah de nous donner l’opportunité de tirer profit du Coran, de lui permettre de guider, d’inspirer et d’éclairer nos vies dans ce monde et dans l’au-delà.
Source : Zam zam e Erfan, Āyatullāh Muhammadī Rayshahrī