Réflexion Coranique No. 367 Āyat 41 :30 – La Constance

إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ الْمَلاَئِكَةُ أَلاَّ تَخَافُوا وَلاَ تَحْزَنُوا

Innal-ladhīna qālū rabbunallāhu thumma-staqāmū tatanzzalu ‘alayhimul-malā’ikatu allā takhāfū walā tahzanū.

Ceux qui disent : « Notre Seigneur est Allah », et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. « N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés ; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis.

(Sūrat Fussilat, No 41, Āyat 30)

Dans ce verset béni, Allah ‘azza wajall nous informe qu’avoir la croyance en la “rubūbiyyah” d’Allah n’est pas suffisant pour atteindre le progrès spirituel. Un autre facteur est crucial à cet égard : la constance. La fermeté signifie que l’on n’abandonne pas. Cela signifie ne pas capituler face aux difficultés et aux obstacles. En effet, la fermeté et le travail acharné sont nécessaires pour réaliser quoi que ce soit de valable, même dans ce monde matériel et transitoire. Les gens qui ont très bien réussi dans ce monde sont souvent allés au-delà de ce qu’on attendait d’eux. Ils ont déployé des efforts supplémentaires pour atteindre des niveaux de réussite plus élevés.

Si la constance, les efforts, la planification, la vigilance, etc. sont tous attendus pour progresser dans la vie matérielle de ce monde, alors à quoi peut-on s’attendre en ce qui concerne les états spirituels de l’homme ? Cela ne demande-t-il pas aussi des efforts et de la persévérance ? N’y a-t-il pas besoin d’orientation et d’un programme planifié ? En fait, le besoin à cet égard est encore plus évident, car l’objectif est plus difficile et plus précieux. Le but est que l’homme vive une vie de pureté et de piété, ou en d’autres termes, qu’il atteigne la proximité d’Allah. L’Imam al-Husayn (a) dit à la fin de la célèbre Du‘ā al-‘Arafah, telle que rapportée par l’éminent mystique du sixième siècle de la Hijrah, Sayyid Ibn Tāwūs (que la miséricorde d’Allah soit sur lui) : Qu’a-t-il trouvé, celui qui T’a perdu [Ô Allah] ? Et qu’a-t-il perdu, celui qui t’a trouvé ?!

Bien sûr, les difficultés et les obstacles sur le chemin de l’auto-purification ne doivent pas être sous-estimés. Le confort et le plaisir dans ce monde semblent très importants. Les perdre semble difficile à supporter. D’une part, le monde matériel est tel que ses avantages découlent rapidement et que l’homme peut facilement développer un attachement avec eux. D’autre part, Shaytān utilise les paillettes de ce monde pour distraire l’homme. Il magnifie également les échecs de l’homme pour essayer de lui faire perdre espoir dans sa résolution de se rectifier. Le Coran dit : Il [Shaytān] dit : « Ô mon Seigneur, parce que tu m’as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous. » (Q 15 :39)

Mais en prenant du temps pour réfléchir sur nous-mêmes et sur les avantages qui peuvent être obtenus par l’auto-purification, et en renforçant notre relation avec Allah, les Ahlul Bayt (paix soit sur eux) et les pieux érudits de l’Islam, nous pouvons renforcer notre détermination, être ferme et ne pas désespérer face aux difficultés. Imam Ali (a) dit : Un croyant est avide et incliné vers ce qui dure et est détaché de ce qui périt… Il est loin de l’indolence et de la paresse et est constamment actif et énergique. (Majlisī, Bihār, 78 :26, H 92)

Voici une belle histoire de l’un des éminents professeurs de spiritualité de notre époque, ‘Allāmah Tabātabā’ī (qu’Allah l’agrée) : Pendant que j’étudiais à Najaf, il y eut une année durant laquelle la relation de l’Irak avec l’Iran, a été coupée. Cela a entraîné la pauvreté et le manque des produits de premières nécessités de la vie courante. En plus des problèmes financiers, la chaleur intense d’un été long nous stressait encore plus. Un jour, alors que j’étais extrêmement fatigué de ces circonstances désagréables et pénibles, et que de sombres nuages ​​de désespoir et de chagrin troublaient mon esprit et mes pensées, je suis allé rendre visite au maître d’akhlāq, Āyatullāh Sayyid Ali Qādī (qu’Allah soit satisfait de lui) et lui ai raconté les peines de mon cœur. Il m’a conseillé et m’a consolé d’une manière fascinante. Les merveilleuses déclarations de mon professeur se sont gravées dans mon cœur de telle manière que tous les chagrins se sont dissipés de celui-ci, et quand j’ai quitté ce grand professeur, il semblait que mon cœur était devenu si léger que je n’avais aucun souci dans la vie. (Qāsimlū, Tabīb-i ‘Ashiqān, 43)

Ce verset est un rappel que la foi et la constance vont de pair. Pendant le mois de Ramadan, notre jeûne et notre adoration intense nous disciplinent et nous aident à devenir plus fermes dans le chemin d’Allah. Prions qu’Allah nous aide dans ce chemin, renforce notre détermination et nous laisse goûter la douceur de Sa proximité et de Sa servitude.

Sources :  Fournies dans la Réflexion.