وَلَا تَقْتُلُوا النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّهُ إِلَّا بِالْحَقِّ وَمَنْ قُتِلَ مَظْلُومًا فَقَدْ جَعَلْنَا لِوَلِيِّهِ سُلْطَانًا
Lā taqtulūn- nafsal-latī harramallāhu illā bilhaqqi wa man qutila mazlūman faqad ja‘alná liwaliyyihi sultānā
Et, sauf en droit, ne tuez point la vie qu’Allah a rendu sacrée. Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent].
(Surat Al-Isrā’, No 17, Āyat 33)
Alors que nous approchons de la date bénie du 15 Shaʿbān, nous félicitons tous les croyants et toute la création à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de l’Imam de notre temps, l’Imām Al-Mahdi (qu’Allah hâte son retour).
La vie est l’un des dons les plus précieux qui nous est donné par Allah ‘azza wajall et il est considéré comme un péché grave de prendre la vie d’un individu injustement. Allah Tout-Puissant nous met en garde dans de nombreux versets concernant ce péché : quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes (Q 5 :32). L’Islam a défini des sanctions non seulement quand on prend la vie de quelqu’un mais également si on nuit à un être humain de quelque manière que ce soit. Tel est le respect du droit de l’être humain, à la vie et à la sécurité. Il s’applique à tous les êtres humains, quelle que soit leur foi. Les seules exceptions concernent ceux qui sont coupables d’infractions spécifiques qui entravent les droits d’autrui.
Dans le verset étudié, Allah a donné le pouvoir à l’héritier de la personne innocente qui a été tuée, de rechercher une forme de rétribution, sans dépasser les limites fixées par Allah. Il dit : Que celui-ci ne commette pas d’excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi) (Q 17 :33). L’imām Ali ‘alayhis-salām a également mis en garde ses enfants après avoir été frappé par Ibn Muljim lorsqu’il leur a dit : Ô fils de ‘Abd al-Muttalib ! Je ne souhaite pas vous voir vous jeter avec violence contre le sang des musulmans, criant : « L’émir des croyants a été tué. » Prenez garde, ne tuez pour moi personne d’autre que mon assassin. Attendez que je meure par ce coup qu’il m’a infligé. Puis frappez-le d’un seul coup pour répondre à son coup. (Nahjul Balāgha, Lettre 47).
Dans une narration concernant le verset ci-dessus, il est rapporté que l’Imām al-Bāqir ‘alayhis-salām a dit : Celui qui est tué injustement est Husayn et son héritier est l’Imam Al-Mahdi. Et l’excès est de tuer quelqu’un d’autre que ses assassins. Ce monde ne périra pas avant la venue d’un homme de la famille du Prophète (sallal-lāhu ‘alayhi wa-ālihi wasallam). Il remplira la terre d’équité et de justice comme elle a été remplie d’injustice et d’iniquité. (Bihār v. 44, p. 218).
Ce que nous comprenons du verset et de la narration, c’est que l’Imam Al-Mahdi ‘ajjal-lāhu farajah viendra compléter ce que l’Imām al-Husayn ‘alayhis-salām avait commencé. L’Imām avait cherché à réformer la Oumma de son grand-père, le Prophète de l’Islam (s) et il avait répandu les graines de cette réforme par son sacrifice dans les plaines de Karbala. L’Imām Al-Mahdi récoltera et achèvera la réforme. Mais il est de la responsabilité des musulmans Shīʿah de nourrir et de cultiver les graines de cette réforme en continuant à se réformer et à réformer leur société pour s’assurer que le moment de la récolte arrive le plus tôt possible.
Alors que nous célébrons la naissance de notre Imam, concentrons-nous individuellement sur un domaine de notre propre vie et trouvons en elle un aspect qui nécessite une réforme, et mettons tout en œuvre pour le réformer. On ne sait jamais, il s’agit peut-être de la réforme que notre Imam attend.
Sources : Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī, Al-Amthal fí Tafsīr Kitāb Allah al- Munzal, ‘Allāmah Muhammad Husayn Tabātabā’ī, Tafsīr al-Mīzān