Innal-ladhīna yatlūna kitābal-lāhi wa-aqāmus-salāta wa-anfaqū mimmā razaqnāhum sirran wa-‘alāniyatan yarjūna tijāratan lan tabūr
Ceux qui récitent le Livre d’Allah, accomplissent la Ṣalāt, et dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais.
(Sūrat al-Fātir, No.35, Āyat 29)
Ce verset fait mention de trois différentes actions qui apporteront un bénéfice énorme à celui qui l’accomplit. Ce profit est indestructible et ne subira aucune perte. Cela donne de l’espoir au croyant qui pratique ces actions.
Les trois actions énumérées sont le fondement des pratiques religieuses :
Lire le Livre d’Allah. Le mot ‘yatloūna’ vient de tilāwah, réciter le Quran – le Livre d’Allah. La guidance acquise par cette récitation se manifeste alors dans les deux autres actions – l’adoration d’Allah et l’accomplissement du droit des autres. Les croyants récitent le Quran comme il se doit (d’être récité) (Q 2:121).
Les Ādāb de la tilāwah comprennent : faire woudhou avant la lecture, réciter d’une belle voix, réfléchir sur les versets et créer une connexion avec eux. Tout cela avec les autres étiquettes font de la récitation du Quran une expérience mémorable.
Être assidu dans la prière. La Salāt est le pilier de l’Islam par le biais duquel l’âme s’élève vers Allah. Elle est la condition préalable aux bonnes actions. Le Saint Prophète (s) dit: Chaque chose a un visage, et le visage de votre religion est la Prière; Alors préservez-la de façon à ce qu’aucun d’entre vous n’endommage ou ne défigure le visage de sa Religion. (Bihārul Anwār, v. 82, p. 209).
Donner l’aumône. Ce verset définit la charité comme donner de ce qu’Allah a attribué. C’est une responsabilité confiée aux êtres humains et les autres ont un droit sur cela. Le verset explicite également la manière dont la charité doit être donnée, à la fois ouvertement et en secret. Dans un autre verset du Quran, Allah décrit aussi ces manières de donner l’aumône ouvertement et discrètement. Il dit : Si vous donnez ouvertement vos aumônes, c’est bien; c’est mieux encore, pour vous, si vous êtes discrets avec elles et vous les donniez aux indigents. Allah effacera une partie de vos méfaits. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. (Q 2:271).
Le mois béni de Ramadan est le moment où chacune de ces trois qualités citées dans ce verset est améliorée et perfectionnée. C’est la meilleure période pour réciter le Quran. La récompense pour la récitation d’un verset du Quran en ce mois équivaut à la récompense de la récitation du Quran entier durant les autres mois. Imam Muhammad al-Bāqir (a) a dit: Toute chose a un printemps et le printemps du Quran est le mois de Ramadan. (Bihārul Anwār, v. 96, p.386).
La Salāt est embellie pendant le mois de Ramadan. Imam Zaynoul Ābidīn (a) dit dans le Dou‘ā qui accueille ce mois : Ô Allah prie sur Mohammad et sa famille, et fais nous connaitre les horaires de cinq prières selon les limites que Tu as fixées, les obligations que Tu as imposées… Et mets-nous, dans la situation, durant la prière, de ceux qui ont atteint avec justesse ses demeures… en étant dans un état de pureté la plus complète et la plus étendue, et de Crainte de Dieu, la plus claire et la plus persuasive. (Du‘ā 44, Sahīfa Sajjādiyya)
Le mois de Ramadan est également la période propice pour aider les démunis. Le jeûne rend les croyants extrêmement sensibles à la misère des nécessiteux et par conséquent, un effort supplémentaire est déployé pour subvenir à leurs besoins. Imam Ja‘far al-Sādiq (a) a dit : Allah éloigne 70 formes de calamités d’une personne qui donne la charité pendant le mois de Ramadan. (Wasā’il al-Shī’ah, v. 9, p. 404)
Durant le mois de Ramadan, qui débutera inshāAllah dans quelques jours, travaillons sur l’amélioration et le perfectionnement de nos bonnes actions, particulièrement pour les trois mentionnées dans ce verset. Il ne s’agit pas uniquement de les faire, mais de les accomplir de la meilleure manière possible. Voilà ce que le mois sacré devrait nous apporter, faire ressortir le meilleur de nous-même. La finalité ultime est le plaisir d’Allah, un bénéfice au-delà duquel, il ne peut rien y avoir d’autre.
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Ed.), Tafsīr-e Namūneh;
https://www.academyofislam.
https://www.al-islam.org/