Bismillah.
(٧) سَخَّرَهَا عَلَيْهِمْ سَبْعَ لَيَالٍ وَثَمَانِيَةَ أَيَّامٍ حُسُومًا فَتَرَى الْقَوْمَ فِيهَا صَرْعَىٰ كَأَنَّهُمْ أَعْجَازُ نَخْلٍ خَاوِيَةٍ (٦) وَأَمَّا عَادٌ فَأُهْلِكُوا بِرِيحٍ صَرْصَرٍ عَاتِيَةٍ
Et quant aux ‘Ad, ils furent détruits par un vent mugissant et furieux qu'[Allah] déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs ; tu voyais alors les gens renversés par terre comme des souches de palmiers évidées.
(Surat al-Hāqqah No. 69, Āyat 6 & 7)
Un chef-d’œuvre est réputé pour son style riche et son contenu inspirant. Parmi les styles fascinants du Saint Coran, on trouve l’utilisation d’analogies, qui ajoute de la beauté à son message et renforce son impact. De telles analogies sont souvent utilisées dans le Coran, y compris dans l’histoire du peuple de ‘Ād. Les versets de la sourate al-Hāqqah décrivent l’ascension et la chute de la tribu de ‘Ād, l’une des plus puissantes de la péninsule arabique.
Les gens de ‘Ād vivaient à l’époque du prophète Hūd ‘alayhis-salām. Ils étaient appelés dhat al-‘Imad – les possesseurs de piliers (Q 89 :7). Ils taillaient des piliers massifs dans les montagnes et y construisaient des palais. Le peuple de ‘Ād était également doté de caractéristiques physiques distinctes. Ils étaient grands, forts et vivaient longtemps. Par miséricorde, Allah ‘azza wajall envoya le prophète Hūd (a) pour les guider. Malgré les efforts inlassables qu’il déploya pendant de nombreuses années pour leur rappeler la vraie croyance, ils firent la sourde oreille à son message. Lorsqu’ils furent avertis du châtiment d’Allah, ils répondirent avec arrogance : « Ô Hūd ! Les gens de Nūh avaient des corps frêles et faibles, mais nos dieux sont forts et nous aussi. Nous ne craignons donc aucun châtiment » (Majlisī, Hayāt al-Qulūb, 1 :99).
En réponse, Allah subhānahu wata’ālā a retiré sa miséricorde au peuple de ‘Ād. Le Coran décrit leur châtiment comme un vent violent et glacial qui a fait rage pendant sept nuits et huit jours, déracinant leurs structures et les jetant comme s’il s’agissait de simples cailloux. Toutes leurs constructions furent réduites en poussière. Le Coran relate ces châtiments pour servir de rappel aux générations futures : afin d’en faire pour vous un rappel que toute oreille fidèle conserve (Q 69 :12).
Quant à leurs corps, Allah (swt) emploie une analogie frappante pour décrire leur état sans vie. Il les compare à des troncs de palmiers déracinés. Le terme nakhlin fait référence aux palmiers qui, dans la culture arabe, symbolisent la force et la hauteur. Cette analogie compare la puissance physique et la stature imposante du peuple de ‘Ād à celle des palmiers.
Le terme khāwiyah est utilisé pour décrire l’état de leur corps après le châtiment. Les récits mentionnent que leurs corps étaient devenus creux, comme les troncs d’arbres pourris. Ce vide ne signifie pas seulement un vide physique, mais aussi la perte de leur but, de leur potentiel et de leurs capacités. La source même de leur arrogance – la force physique – a été vidée de son sens. Le vide intérieur de toute forme de perfection s’est manifesté dans la béance extérieure des restes de leurs corps, gisant sur le sol pour que tout le monde puisse en être témoin.
À travers l’exemple de la tribu de ‘Ād, le Tout-Puissant Allah démontre que tout pouvoir et toute force proviennent de Lui et restent sous Son contrôle. Lorsqu’Il le souhaite, Il peut supprimer toute source de pouvoir, tout comme Il s’est emparé de l’armée de Fir’awn et de la richesse de Qārūn. De même, Il peut rendre la technologie et les armes des oppresseurs d’aujourd’hui inutiles à la réalisation de leurs objectifs.
Nous prions pour les opprimés du monde entier et demandons à Allah (swt) de hâter l’apparition de son hujjat, l’Imam Al-Mahdi (af).
Ressources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Ed.), Tafsīr-e Namūneh. Majlisi, Hayāt al-Qulūb, v. 1, pg. 99, Fakhr al-Dīn al-Rāzī, Tafsīr al-Kabīr.