Bismillāh,
قَالُوا يَا نُوحُ قَدْ جَادَلْتَنَا فَأَكْثَرْتَ جِدَالَنَا فَأْتِنَا بِمَا تَعِدُنَا إِن كُنتَ مِنَ الصَّادِقِينَ
Ils dirent : « O Noé, tu as disputé avec nous et multiplié les discussions. Apporte-nous donc ce dont tu nous menaces, si tu es du nombre des véridiques ».
(Sūrat Hūd, No.11, Āyat 32)
Lorsque les gens ne veulent pas accepter la vérité, ils la rejettent en utilisant des termes péjoratifs. Les arguments raisonnables sont perçus de manière négative et ridiculisés. Dans le verset ci-dessus, nous observons la réaction du peuple du Prophète Nouh (paix soit sur lui) à sa prédication et à ses avertissements. Au lieu d’examiner ce qui pourrait être vrai dans ses paroles, ils les balayent d’un revers de main.
Les paroles du peuple révèlent les caractéristiques suivantes :
a) L’impolitesse. Malgré l’approche douce et bienveillante du Prophète, ils ne sont pas assez considérés pour lui être polis. Même lorsque nous ne sommes pas d’accord avec quelqu’un, l’Islam recommande l’utilisation d’un langage bon et respectueux.
b) L’arrogance. Ils considèrent les paroles du Prophète comme une dispute avec eux. Ils ne sont pas capables de comprendre la sincérité et la noblesse du Prophète.
c) L’insouciance. Les gens ne sont pas conscients du véritable sens de la vie et ne sont pas disposés à réfléchir aux réalités plus profondes derrière la création humaine. Les indulgences dans la vie de ce monde ont mis un voile devant leurs yeux.
d) L’obstination. Malgré toutes les paroles du Prophète, les cœurs des gens sont fermés à la vérité. Ils ne croient pas qu’il y aura un châtiment qui s’abattra sur eux.
Lorsque les gens ne comprennent pas quelque chose, ou ne veulent même pas le comprendre, l’une des stratégies qu’ils utilisent est la raillerie. C’est une tactique qui ne fonctionne que si l’autre partie est vulnérable et cède à la raillerie. Le Prophète Nouh (paix soit sur lui) répond calmement à l’arrogance de son peuple. Il dit : “C’est Allah seul qui vous l’apportera – s’il veut – et vous ne saurez y échapper. Et mon conseil ne vous profiterait pas, au cas où je voulais vous conseiller, et qu’Allah veuille vous égarer. Il est votre Seigneur, et c’est vers Lui que vous serez ramenés.” (11 :33-34) Il attribue tout à Allah et montre que c’est seulement Allah qui contrôle toutes choses, pas les gens.
Les gens rejettent la vérité en raison de l’orgueil à accepter quelque chose qui modifierait ce à quoi ils ont cru précédemment. C’est une pilule trop difficile à avaler. Le Coran explique cela très clairement : “Ceux qui discutent sur les versets d’Allah sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, n’ont dans leurs poitrines qu’orgueil, Ils n’atteindront pas leur but.” (40 :56). Le rejet peut également être dû à la peur des conséquences de l’acceptation de la vérité. Ils ne veulent pas se conformer à des lois ou à une conduite morale dictées par la religion. L’Imam Ali (paix soit sur lui) dit : “La mécréance (al-kufr) repose sur quatre piliers – l’immoralité, l’exagération, le doute et la suspicion.” (Al-Kāfī, 2 :391)
Ce verset est un rappel du rejet auquel ont été confrontés les prophètes. Un rejet similaire de la vérité est observé dans le monde moderne aujourd’hui. En tant que croyants, nous devons comprendre les racines de ce rejet plutôt que d’être influencés par celui-ci.
Sources : Agha Muhsin Qarā’atī, Tafsīr Nūr.