Bismillah.
وَسَارِعُوا إِلَىٰ مَغْفِرَةٍ مِّن رَّبِّكُمْ وَجَنَّةٍ عَرْضُهَا السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْضُ أُعِدَّتْ لِلْمُتَّقِين
Wa sāri’ū ilā maghfiratin min rabbikum wa jannatin ‘arduhās samāwātu wal ardu u’iddat lil muttaqīn
Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux.
(Sūrat Āli ‘Imrān 3 :133, Āyat 133)
Un des meilleurs points que l’on peut tirer de ce verset est qu’Allah invite les croyants à utiliser le meilleur de leur énergie et de leurs capacités. La religion de l’Islam n’est pas celle qui entraîne les gens à stagner et à se laisser distancer par les autres. Au contraire, l’Islam insuffle de l’énergie et de l’enthousiasme dans les cœurs des êtres humains. Elle inspire les croyants à fournir des efforts et à lutter sans relâche. Pendant que les autres courent derrière l’argent, les plaisirs, la gloire et autres objectifs mondains et futiles, Allah nous ordonne dans ce verset à nous battre pour ce qui a véritablement de la valeur et ce qui est digne de l’être humain : le pardon et le paradis.
Imam Ali (a) a dit : Un croyant se hâte et est attiré par ce qui dure et est détaché de ce qui périt… Il reste à l’écart de l’indolence [et de la paresse] et est constamment actif [et énergique]. (Majlisī, Bihār al-Anwār, v. 78, p. 26 – Traduit de l’anglais) Qu’est-ce que cela implique pour l’homme que de se hâter vers le pardon d’Allah ? Rechercher le pardon consiste-t-il simplement à prononcer des mots, astaghfirullāh ? Un exercice aussi simple ne nécessiterait pas de grands efforts. Cela ne nécessiterait pas qu’Allah nous ordonne de nous ruer vers cela.
La vérité est que rechercher le pardon est un acte qui est accompli par des personnes pénitentes, des personnes qui ont tourné leur cœur vers Allah, la source de toutes les perfections. Elles ont des remords pour les péchés qu’elles ont commis dans le passé, mais en plus, elles ont des remords lorsqu’elles voient le manque de perfection dont elles ont fait preuve. Le manque de valeurs éthiques dans leur cœur et le manque de proximité avec Allah les attristent. Alors, elles cherchent à s’amender pour cela en consacrant tous leurs efforts dans la voie de la servitude à Allah. Elles s’occupent à apprendre les enseignements profonds du Qur’an, à servir la nation Musulmane, à s’opposer aux oppresseurs, à accomplir des actes d’adoration et ainsi de suite.
Une révolution interne de ce genre se produisit une fois chez un homme appelé Bishr durant l’époque d’Imam Mūsā ibn Jaʿfar (a). L’Imam passait près de la maison de Bishr lorsqu’il entendit le son d’une musique interdite et de chants provenant de l’intérieur de la maison. L’Imam demanda à une servante qui sortait de la maison à ce moment-là : « Le propriétaire de cette maison est-il un homme libre ou un esclave ? » Elle répondit : “C’est un homme libre.” L’Imam dit alors : “Tu as dit la vérité. S’il s’agissait d’un esclave, il aurait craint son Maître.” Lorsque la servante retourna à l’intérieur, son maître Bishr al-Hāfī était assis à une table avec du vin. Il lui demanda : « Qu’est-ce qui t’as pris autant de temps ? » Elle lui rapporta sa conversation avec l’Imam. Bishr se rua à l’extérieur pieds nus et s’empressa de rattraper l’Imam. Avec des larmes dans les yeux, il exprima du remords et acquit le pardon des mains bénies de l’Imam. Une transformation spirituelle se produisit chez Bishr grâce au message indirect de l’Imam, à tel point qu’il devint l’un des mystiques de son temps ! (Qummī, Muntahā al-Āmāl, v. 2, p. 348)
Prions Allah le Tout-Puissant pour qu’Il nous permette de nous réveiller du sommeil des négligents et de nous hâter vers Son pardon. Nous lui demandons de faire en sorte que Sa parole, le Noble Qur’an, ainsi que les paroles de Ses proches serviteurs touchent nos cœurs et provoquent une transformation qui nous poussera à nous corriger au cours de ce qui reste de notre courte vie.
Sources : Āyatullāh Sayyid Alī Khamenei, Tarhe Kullī-ye Andishe-ye Islamī Dar Qur’ān (Islamic Beliefs).