Bismillah.
فَلَوْلَا كَانَتْ قَرْيَةٌ آمَنَتْ فَنَفَعَهَا إِيمَانُهَا إِلَّا قَوْمَ يُونُسَ لَمَّا آمَنُوا كَشَفْنَا عَنْهُمْ عَذَابَ الْخِزْيِ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَمَتَّعْنَاهُمْ إِلَىٰ حِينٍ
Si seulement il y avait à part le peule de Yunus (Jonas), une cité qui ait cru et à qui sa croyance eut ensuite profité ! Lorsqu’ils eurent cru, Nous leur enlevâmes le châtiment d’ignominie dans la vie présente et leur donnâmes jouissance pour un certain temps.
(Sūrat Yūnus No. 10, Āyat 98)
Comme mentionné dans une réflexion précédente, le Prophète Yūnus alayhis-salām était un prophète des Banū Israël mentionné dans différents chapitres du Coran. Il avait été envoyé dans une grande ville appelée Niniveh, mais après 33 ans de prêche, seulement deux personnes avaient accepté son message. Fatigué de cette situation, il invoqua Dieu : Ils m’ont rejeté, et à peine quelques-uns ont cru en moi. Ils ont nié que je suis Ton messager et se sont moqués de moi. Maintenant, ils me menacent, et je crains qu’ils ne me tuent. Je manque de patience pour continuer à les appeler, car je ne vois aucun espoir pour eux. Je T’implore donc d’envoyer Ton pire châtiment sur eux, car ce sont un peuple sans espoir.
Finalement, Allah informa Yūnus (a) : Leur châtiment descendra sur eux le mercredi du milieu du mois de Shawwāl, juste après le lever du soleil. Va leur annoncer cela. Heureux de cette nouvelle, Yūnus (a) alla informer les deux croyants de la ville. L’un de ces deux croyants était un homme nommé Rūbīl, qui conseilla à Yūnus (a) de demander à Dieu de retenir Son châtiment. Mais Yūnus (a) ne le fit pas. Il informa sa communauté du châtiment imminent, mais ils le rejetèrent et se moquèrent de lui. Ensuite, Yūnus (a) quitta la ville de Ninive sans avoir reçu la permission divine de le faire.
Après le départ de Yūnus (a), le croyant Rūbīl resta à Niniveh. Alors que le châtiment d’Allah azza wajall approchait au milieu du mois de Shawwāl, Rūbīl avertit frénétiquement son peuple. Le verset cité plus haut indique que, pour la première fois dans l’histoire, un peuple condamné par Dieu et au bord de la destruction totale se repentit et fut pardonné. Les nuages noirs du châtiment planaient au-dessus des habitants de Niniveh alors qu’ils levaient les mains vers le ciel, pleurant et se repentant devant Dieu. Au dernier moment, Dieu accepta leur repentir, et ils ne furent pas détruits.
Dans le verset 11 :64 du Coran, une situation similaire est décrite à propos des Thamūd, la communauté du Prophète Ṣālih alayhis-salām. Ils furent informés qu’un châtiment arriverait dans trois jours, mais ils ne se repentirent pas. Par conséquent, ils furent bel et bien punis, comme cela avait été promis. Ces récits nous enseignent une leçon importante : Dieu retirera sans aucun doute Son châtiment de quiconque se repent sincèrement et L’implore pour obtenir Son pardon.
Dans la littérature des hadiths, le repentir est décrit comme une porte de la miséricorde divine ouverte pour Ses serviteurs pécheurs. L’Imam al-Sajjād (a) dit dans la Supplication Murmurée de ceux qui se Repentent : Mon Dieu, c’est Toi qui as ouvert une porte vers Ton pardon et l’as nommée le repentir. Cependant, il est important de noter que certains péchés nécessitent plus qu’un simple regret dans le cœur et une supplication verbale pour être pardonné. Lorsque les droits d’autrui ont été usurpés, ils doivent être restitués. De même, lorsque des actes d’adoration n’ont pas été accomplis à temps, ils doivent être effectués plus tard (qadā). Parfois, une pénalité supplémentaire doit également être offerte (kaffāra). Les détails de cela se trouvent dans les livres de jurisprudence islamique.
Nous prions Allah de nous accorder l’opportunité de nous repentir sincèrement devant Lui et de corriger nos erreurs passées.
Sources: Āyatullāh Jawādī Āmulī, Sīreh-ye Payambarān dar Qur’ān (Tafsīr-e Mawdu’ī, v. 7), Rizwan Arastu, God’s Emissaries Adam to Jesus.