Réflexion coranique n° 462. Āyat – Préserver le Coran dans les cœurs

Bismillah.

Voilà, tout au contraire, des Signes évidents dans les cœurs de ceux auxquels la Science a été donnée.

Ce verset est un argument important en faveur de la nature divine du Saint Coran. La plupart des chefs-d’œuvre littéraires sont le fruit d’années d’écriture et de composition. Le contenu de leurs œuvres peut être retracé jusqu’aux enseignants de l’auteur et aux idées qui étaient présentes dans leurs sociétés. Allah ‘azza wajall souligne dans le verset précédent qu’avant la révélation du Coran, le Saint Prophète sallallāhu ‘alayhi wa-ālihi wasallam n’avait l’habitude de lire aucun livre ni d’écrire aucun texte. Il ne fait aucun doute qu’un texte avec des messages aussi profonds et un style si éloquent ne pouvait avoir qu’une source divine.

Le Coran est composé d’āyātun bayyināt, c’est-à-dire de preuves manifestes ou claires. Bayyin désigne une affirmation qui ne nécessite aucune preuve ou explication supplémentaire. Il est mentionné dans le Tafsīr Namūne que la plupart des versets du Coran sont clairs et évidents. Quant aux quelques versets qui ne sont pas évidents, leur signification est rendue apparente par d’autres versets du Coran. Bien entendu, pour comprendre le vrai sens, il faut aussi réfléchir davantage et chercher conseil auprès des Ahlul-Bayt (a).

Contrairement à d’autres textes écrits uniquement sur des rouleaux ou des pages, le Coran est contenu dans le cœur de ceux à qui la connaissance a été donnée (ūtul-‘Ilm). Selon le Tafsīr Nūr, cela se réfère principalement aux Infaillibles, puis à ceux qui peuvent apprécier la guidance du Saint Coran. ‘Allāmah Tabarsī les décrit comme les croyants qui sont les mémorisateurs du Saint Coran parce qu’ils le portent dans leur cœur. Les traditions promettent également une grande récompense à ceux qui préservent le Saint Coran dans leur cœur, comme être avec les anges honorables qui portent les messages de Dieu (Al-Kāfī, H 2, le livre de l’Excellence du Saint Coran).

Les savants renommés étaient connus pour mémoriser le Coran et le garder près de leur cœur. Le grand exégète du Coran, ‘Allāmah Tabātabā’ī, avait mémorisé dix sections du Coran. L’Ayatollah Behjat a également encouragé la mémorisation du Coran afin que le croyant soit toujours en contact avec lui. Il considérait le Coran comme une forteresse qui offre un refuge dans les moments d’épreuves et de difficultés.

Une préoccupation commune est que la mémorisation du Coran peut être ardue, en particulier pour ceux qui ne parlent pas la langue arabe. Shahīd Mutahharī explique magnifiquement que parmi les livres célestes, seul le Coran est conçu pour être facilement retenu dans les cœurs.

Voici quelques étapes pour commencer à mémoriser le Coran. Ceci est particulièrement utile pour ceux qui souhaitent le faire pendant le mois de Ramadan :

  1. Construire une relation intime avec le Coran devrait être un objectif dans la vie d’un croyant. Cela peut être réalisé grâce à un programme de récitation quotidienne, de réflexion régulière et de mémorisation. Être impliqué dans un cercle coranique actif peut également aider à rester motivé et discipliné.
  1. Commencez par mémoriser les petits chapitres de la trentième section du Coran. En terminant ces chapitres, inshāAllah cela vous donnera un sentiment d’accomplissement et la confiance nécessaire pour mémoriser de plus grandes sections du Coran. Mémorisez également certains des versets bien connus tels que Āyat al-Kursī (Q2 :255-257), Āyat al-Mulk (Q3 : 26 & 27) et Āyat al-Shahadah (Q3 :18 & 19).
  1. Réciter ces chapitres dans les prières obligatoires et recommandées. Cela permet non seulement de préserver la mémorisation, mais aussi d’obtenir de nombreuses récompenses comme mentionné dans les Hadiths.

Nous prions le Tout-Puissant de nous compter parmi ceux qui préservent les versets et les messages du Saint Coran dans leurs cœurs et l’expriment dans leurs actes.

Resources : Āyatullāh Makārim Shīrāzī, Tafsir-e Namūne. Agha Muhsin Qarā’atī, Tafsīr Nūr.