Iqra’ bismi rabbikal-ladhī khalaq
Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé
(Sūratul ‘Alaq, No.96, Āyat 1)
Ce verset est le premier à avoir été révélé le 27 Rajab de l’an 23 AH, la nuit de Mab’ath – le début de la mission Prophétique du Saint Prophète(s). C’est une invitation à lire et à apprendre, à acquérir des connaissances et à élargir les horizons de l’esprit. Il est significatif que le début du mouvement de l’Islam commence par des mots qui évoquent le début d’un mouvement intellectuel. Certains savants pensent que lecture dont il est question dans ce verset, fait référence à la lecture du Saint Coran.
Une réflexion sur ce verset peut soulever de nombreux points, comprenant :
La lecture comme le point de départ du développement vers la perfection au niveau religieux
La lecture devrait se faire par amour pour Allah, accompagnée du souvenir d’Allah
La Seigneurie d’Allah renvoie à l’Être qui entretient et qui éduque. Cela se fait par la Lecture, en particulier du Saint Coran.
La Seigneurie d’Allah est liée au fait qu’Il soit le Créateur, puisqu’étant le Créateur, Il est le meilleur Pourvoyeur.
Les cinq premiers versets de la Sūratoul ‘Alaq ont été les premiers à être révélés. A une époque où les Arabes étaient plongés dans l’ignorance, l’Islam venait avec un message mettant l’accent sur la connaissance. La lecture et l’écriture sont les outils qui vont transformer l’être humain, dont l’origine n’est qu’un simple caillot, en une âme parfaite, pure et raffinée.
Beaucoup de Hadith et d’exemples de la vie des Ma’soūmīn (a) soulignent l’importance considérable que l’Islam accorde à l’acquisition des connaissances. La lecture est la première étape vers cela. Nos érudits ont toujours concentré leur énergie sur la lecture, l’écriture et la collecte de livres de valeur. La bibliothèque Āyatollāh Mar’ashī Najafī à Qoum est parmi les plus grandes bibliothèques du monde avec plus de 250 000 livres et manuscrits. Elle était au départ, la bibliothèque personnelle du fondateur, le défunt Sayyid Āyatollāh Mar’ashī Najafī (d. 1990 CE) qui s’est consacré à la diffusion de la connaissance religieuse. Il avait lutté pour acquérir tous ces livres. De même, la bibliothèque personnelle de Sharīf al-Murtada (d. AH 436/1044 CE) contenait plus de 80 000 livres.
Au treizième siècle, quand Bagdad a été saccagée par les Mongols, les livres jetés dans le Tigre, ont complètement recouvert sa surface et leurs encres ont noirci ses eaux, alors qu’un plus grand nombre de livres avait été détruit par le feu.
La lecture réfléchie conduit à une meilleure réflexion, à une meilleure compréhension et à de meilleures actions. Cela change les perspectives et élargit les horizons de l’esprit. Cela aide une personne à gérer sa vie et à comprendre des concepts qui lui étaient auparavant inconnus. C’est exaltant, apaisant, rafraîchissant, etc. Il n’est pas étonnant que le Hadith compare les livres à des jardins. C’est là que l’esprit peut s’étirer et se détendre. La lecture fortifie également le cerveau et réduit le stress.
Laissons ce verset nous inspirer à lire pour l’amour de Dieu, pour ouvrir notre esprit et adoucir notre cœur à travers une bonne littérature. Faisons une liste des lectures sur lesquelles nous souhaitons réfléchir. Planifions un horaire régulier chaque semaine, juste pour lire, et non pour combler nos temps libres où nous n’aurions rien d’autre à faire. Cela devrait faire partie de notre planning hebdomadaire, aussi nécessaire que les autres tâches déjà planifiées chaque semaine. Tout comme nous passons du temps à planifier et à acquérir des repas nutritifs pour le corps, à nettoyer et à ranger la maison, l’âme a besoin de nourriture et de nettoyage. Une bonne lecture fera cela mieux. Et récitons ce verset chaque fois que nous lisons.
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (ed.), Tafsīr-e Namūne
http://www.tebyan.net/
http://www.rd.com/health/