wafī dhālika falyatanāfasil-moutanāfisoūn
Que ceux qui la convoitent entrent en compétition (pour l’acquérir)
(Soūratoul Moutaffifīn, N°83, Āyat 26)
Dans la Soūratoul Moutaffifīn Allah ‘azza wa-jall décrit la beauté des bienfaits du Paradis. Il mentionne la boisson pure qui sera offerte aux gens du Paradis, Il précise ensuite que les gens devraient aspirer à cela et concourir pour l’obtenir. Il est indiqué dans le Tafsīr-e Namoūne que ce genre de compétition devrait exister pour les récompenses générales du Paradis et plus spécifiquement pour obtenir cette boisson pure et unique.
Le mot tanafouss fait référence au désir et aux efforts de deux personnes souhaitant posséder le prix obtenu par l’autre. Cela reste une compétition saine, non basée sur la jalousie mais plutôt sur la compréhension de la valeur de l’objet désiré. Cela inclut l’espoir d’atteindre le même statut que l’autre sans pour autant lui retirer quoique ce soit. Une compétition saine motive les gens à aspirer à davantage et à faire de leur mieux. La motivation est ainsi boostée et les gens sont plus engagés et enthousiastes. Quand cela est fait noblement et avec sincérité, ce genre de compétition pousse à l’excellence dans l’obtention de l’objectif poursuivi.
L’un des objectifs du Coran est de créer une société humaine et vertueuse. Ses enseignements mettent l’accent sur les vertus sociales et guident les croyants pour qu’ils puissent former une société dans laquelle le bien prospère. Ainsi, chacun peut atteindre le bien-être. Pour encourager ses partisans vers le bien, les versets du Coran parlent de course vers le bien mais également de concurrence avec les autres pour l’atteindre. En plus du verset cité, nous retrouvons aussi ce concept dans la Souratoul Hadid : Hâtez-vous (sabiqou) vers un pardon de votre Seigneur ainsi qu’un Paradis aussi large que le ciel et la terre, préparé pour ceux qui ont cru en Allah et en Ses Messagers. (Q 57:21) Et dans la Souratoul Baqarah : À chacun une orientation vers laquelle il se tourne. Rivalisez donc dans les bonnes œuvres. (Q 2:148).
Amiroul Mo’minine Imam Ali (a) mentionne également ce genre de compétition dans le Dou’a al-Komayl. Il dit : Afin que je me rende vers Toi dans les domaines des prédécesseurs, que je me précipite vers Toi parmi ceux qui prennent les initiatives.
Les domaines spécifiques dans lesquels il est recommandé de concourir vers les bonnes actions sont:
1. Les salutations islamiques
Imam Houssayn (a) a dit : La salutation par le Salam apporte soixante-dix bénédictions, soixante-neuf pour celui qui commence et une pour celui qui répond. (Biharoul Anwar, v.75, p.160).
Le Prophète (s) se hâtait de faire salam à ceux qu’il rencontrait. (Syed Tabatabai, Sounan an-Nabi, p. 41, version anglaise)
2. Se rendre au Masjid
Le Saint Prophète (s) a dit à Abou Dharr : Ô Abou Dharr, qu’ils sont chanceux ceux qui porteront le drapeau au Jour du Jugement pour guider les autres vers le Paradis. Sache que ce seront ceux qui se rendaient les premiers à la mosquée aux premières heures du jour et à d’autres moments. (Sheikh Toussi, al-Amali, p.529, H. 1162)
Concourir vers le bien entraîne deux conséquences au sein de la société. La première est la propagation rapide du bien dans la société car chaque membre qui la compose, essaie de surpasser l’autre et tente d’être le premier à accomplir une bonne action. La seconde est que le bien se fera rapidement et non lentement. Les bonnes actions seront) une norme et assureront le progrès dans la voie de la vertu. Lorsque les gens entrent sincèrement en compétition pour faire le bien, sans volonté d’entraver le chemin de l’autre, il en résulte une quête constante d’un niveau élevé de vertu.
A travers ce verset, gardons à l’esprit les bienfaits d’une compétition saine dans notre cheminement vers le Paradis. Motivons-nous à mener cette compétition à travers la compréhension de ce qu’Il attend de nous et une détermination dans son obtention.
Sources: Āyatullāh Nāsir Makārim Shirāzī (Ed.), Tafsīr-e Namūneh
http://www.maarefquran.org/