Réflexion Coranique No 381. Āyāt 6 :125 – Recevoir la guidance divine

فَمَنْ يُرِدِ اللَّهُ أَنْ يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلْإِسْلَامِ وَمَنْ يُرِدْ أَنْ يُضِلَّهُ يَجْعَلْ صَدْرَهُ ضَيِّقًا حَرَجًا كَأَنَّمَا يَصَّعَّدُ فِي السَّمَاءِ كَذَلِكَ يَجْعَلُ اللَّهُ الرِّجْسَ عَلَى الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ

Faman yuridillāhu an yahdiyahu yashrah sadrahu lilislāmi wa man yurid an yudhillahu yaj‘al sadrahu dhayyiqan harajan ka annamā yassa‘‘adu físsamāi kadhālika yaj‘alullāhur-rijsa ‘alaladhīna lā yuminūn

Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas.

(Surat Al-An‘ām n°6, Āyat 125)

Le verset en question aborde un point important qu’Allah ‘azza wajall mentionne fréquemment dans le Saint Coran. Il choisit de guider qui Il veut. Par exemple, dans la sourate al-Isra, Allah dit : Celui qu’Allah guide, c’est lui le bien-guidé et ceux qu’Il égare…tu ne leur trouveras jamais d’alliés en dehors de Lui (Q 17 : 97). Dans la sourate al-Nūr, Il dit : Allah guide vers Sa Lumière qui Il veut (Q 24 :35).

Ce que nous comprenons de ces versets, c’est que la guidance appartient à Allah. Lorsqu’Il veut guider quelqu’un vers Lui, Il ouvre son cœur à l’Islam, mais pour ceux qu’Il veut égarer, il n’y a aucune possibilité qu’ils trouvent l’Islam car Allah leur ferme cette porte. En fait, Allah donne une belle analogie dans ce verset à propos de ceux qu’Il égare quand Il dit : Mais quiconque Il veut égarer, Il rend leur poitrine serrée et resserrée comme s’ils montaient vers le ciel.

Les exégètes ont donné deux possibilités au sens de cette analogie.

  1. L’ascension vers le ciel fait référence à l’ascension vers la vérité, et ceux qu’Allah subhānahu wata‘ālā choisit de ne pas guider ne trouveront jamais la vérité.

2) Ceux qui gravissent de grandes hauteurs, comme une montagne, constateront que leur respiration devient tendue. De même, ceux qu’Allah ne guide pas, leur voyage de vie devient tendu, et ils ne sont pas capables d’atteindre la vérité.

Dans les deux cas, Allah décrit que sans ses bénédictions et ses conseils, on ne trouvera jamais la vérité, c’est-à-dire la proximité avec Allah.

Ce verset et d’autres semblables, soulèvent des questions importantes, telles que :

– Ces versets ne prouvent-ils pas que certains d’entre nous sont obligés de recevoir Ses conseils alors que d’autres ne le sont pas ?

– Cela ne nous prive-t-il pas de notre libre arbitre ?

– N’est-ce pas une forme d’injustice pour ceux qu’Allah (swt) ne veut pas guider ?

– Cela ne rend-il pas le Paradis et l’Enfer redondants ?

Les érudits expliquent que la réponse à ces questions est que la première responsabilité d’être guidé par Allah incombe à la personne elle-même. Si nous acceptons les enseignements qu’Allah nous a donnés, travaillons à purifier nos cœurs et soutenons cela avec des actions sincères, Allah nous guidera sûrement, car comme Il le dit : Et quiconque croit en Allah, Allah guide son cœur. Allah est Omniscient. (Q 64 :11). Mais si nous refusons de croire, si nos cœurs sont corrompus et si nos actions sont égoïstes, alors Allah nous ferme la porte de la guidance jusqu’au moment où nous réformerons nos vies. Mais dans les deux cas, nous devons montrer la capacité de recevoir Sa guidance.

Ceux qui luttent dans la voie de Dieu, font face à des difficultés et font preuve de force et de fermeté dans leur objectif, ont reçu la promesse d’être guidés. C’est la justice. Mais ceux qui persistent dans le péché et l’insouciance, Dieu leur enlève la possibilité d’être guidé. Leurs cœurs, à cause de ces actes, sont obscurcis et ils ne pourront pas réussir à atteindre le statut élevé de proximité avec Allah Tout-Puissant.

Laissons ce verset nous rappeler que la guidance est pour ceux qui font les premiers pas eux-mêmes. Allah aide toujours ceux qui s’aident eux-mêmes.

Sources : Āyatullāh Nāsir Makārim Shīrāzī, Al-Amthal fī Tafsīr Kitāb Allah al- Munzal, ‘Allāmah Muhammad Husayn Tabātabā’ī, Tafsīr al-Mīzān.