Réflexion Coranique n°413 Āyāt 24 : 61 – Une salutation bénie d’Allah (swt)

Bismillah,

فَإِذَا دَخَلْتُم بُيُوتًا فَسَلِّمُوا عَلَىٰ أَنفُسِكُمْ تَحِيَّةً مِّنْ عِندِ اللَّهِ مُبَارَكَةً طَيِّبَةً‎

Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations venant d’Allah, bénies et agréables.

(Soūrate al-Noūr, No 24, Āyat 61)

Un bel aspect des codes sociaux de l’Islam, souligné dans le verset ci-dessus, est que les croyants doivent se saluer avec les mots « salāmoun ‘alaykoum » ou « as-salāmou ‘alaykoum ». Ces mots indiquent la paix et la sécurité. C’est comme si celui qui le dit montrait son respect envers l’autre partie et déclarait que sa vie, ses biens et sa dignité sont comme en sécurité. Le résultat du fait que tous les croyants (quel que soit leur statut social et leur niveau) se saluent de cette manière devrait susciter un sentiment d’amour et de proximité entre eux. Dans ce qui suit ci-dessous, quelques points sur la signification, les règles et les étiquettes de dire salām seront mentionnés.

En ce qui concerne la signification linguistique des mots « salāmoun ‘alaykoum », les érudits ont beaucoup parlé des différentes possibilités et subtilités de ce que cela indique. Les lecteurs intéressés peuvent se référer à The Sacred Effusion de Shaykh Muhammad Khalfan pour une discussion plus détaillée. Cependant, dans le souci de rester concis, nous donnerons une possibilité qui convient à ce que qu’un croyant aurait en tête lorsqu’il salue un autre croyant. 

Le célèbre linguiste arabe Rāghib al-Isfahānī, qui vécut au cinquième siècle de l’hégire, a traduit le mot arabe salām par « être à l’abri des calamités, qu’elles soient apparentes ou cachées ». (Al-Isfahānī, al-Mufardāt, p 421). Par conséquent, les mots « Salamoun ‘alaykoum » peuvent être une invocation par laquelle on demande à Allah ‘azza wajall que le destinataire soit dans un état libre de toute calamité. L’article défini arabe al pourrait souligner davantage l’idée d’être libre de toute calamité : al-salām signifiant tous les types de salām.

En ce qui concerne les règles relatives au salām, dans des circonstances normales, il est fortement recommandé et encouragé pour un croyant de dire le salām. Cependant, ce n’est pas quelque chose d’obligatoire à initier. En revanche, répondre immédiatement au salām est obligatoire. Celui qui répond doit s’assurer de le faire suffisamment fort pour que l’autre partie l’entende. S’ils sont en état de prière, ils doivent répéter les mêmes paroles qui leur ont été dites sans changer l’ordre, par exemple, ils prononcent les mots « salāmoun ‘alaykoum » en réponse à quelqu’un qui a dit cela. Répondre ainsi est obligatoire et n’invalidera pas la prière. Cependant, s’ils ne sont pas en prière, ils répondent normalement en intervertissant les mots et en disant « alaykoum al-salām ». En fait, en dehors de la prière, il est recommandé de répondre d’une meilleure manière, en ajoutant quelque chose en plus comme « wa rahmatoullāhi wa barakātouh ». (Al-Sistānī, Minhāj, v 1, Décisions 676-690).

Pour finir, certaines des étiquettes pour dire salām sont les suivantes. La forme plurielle doit être utilisée (salāmoun ‘alaykoum et non salāmoun ‘alayka), tout comme lorsque quelqu’un éternue, il est bon d’utiliser la forme plurielle et de dire «yarhamakoumoullāh ». C’est parce que les anges sont également inclus dans l’invocation. En entrant dans une maison vide, au lieu de prononcer le salām normal, il est bon de prononcer l’invocation « al-salāmou ‘alaynā min rabbinā ». Dans des situations normales, les jeunes devraient initier et dire salām aux aînés. De même, celui qui passe doit saluer celui qui est assis. Si un groupe est adressé et visé par le salām, il suffit alors qu’une personne réponde au nom de l’ensemble du groupe. (Al-Qummī, Akhlāq va Ādāb, p 403-405.) Aussi, grammaticalement, il faut dire : as-salāmou ‘alaykoum au lieu de as-salāmoun ‘alaykoum.

Puisse Allah nous permettre d’être parmi ceux qui se parent des codes islamiques après avoir d’abord adhéré à ce qui est obligatoire et s’être abstenu de ce qui est interdit.

Resources: Āyatullāh Mahmūd Tahrīrī, Sīmāy-i Mukhbitīn (A commentary on Ziyārat Amīnullāh), Shaykh Muhammad Khalfan, The Sacred Effusion (A commentary on Ziyārat ‘Ashūrā), The World Federation – Muharram Lesson Day 3https://www.youtube.com/watch?v=ldNa1UPaeD8